Réaliser l'égalité hommes-femmes pourrait doper le PIB dans l'UE

Publié le par Espiel71 Militante

L'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes tient du mirage. L'objectif semble bien difficile à atteindre. Et pourtant ! L'égalité entre les femmes et les hommes entraînerait une croissance du PIB de l'ordre de 15 % à 45 %, estime une étude menée par Åsa Löfström, du département d'économie de l'université d'Umeå. Vendredi a lieu à Stockholm une réunion intitulée : "L'égalité des chances, moteur de la croissance économique ?" Elle regroupera des ministres européens chargés de l'égalité des chances et des ministres des finances, en marge de la conférence de la présidence de l'Union européenne.

Selon cette étude, qui fera l'objet des débats de la conférence, les retombées d'une amélioration de l'égalité entre les femmes et les hommes sont considérables. Dans un scénario optimal, le comblement de l'écart des taux d'emploi pourrait entraîner une hausse du PIB de 15 % à 45 % dans l'UE. La conférence examinera les initiatives politiques en faveur de l'égalité nécessaires pour améliorer la situation des femmes sur le marché du travail.

LA FRANCE ENVISAGE DES DISPOSITIFS CONTRAIGNANTS

Le ministre du travail, Xavier Darcos, s'est prononcé, début octobre sur RMC, en faveur de dispositifs "contraignants" pour les entreprises qui ne joueraient pas le jeu de l'égalité professionnelle hommes-femmes, tout en pensant qu'"elles joueront le jeu". Selon M. Darcos, la secrétaire d'Etat chargée de la famille et des femmes, Nadine Morano, "a raison de dire qu'on ne peut pas être simplement dans l'imprécation dans cette affaire, aujourd'hui, les choses ne sont pas acceptables puisque sur la totalité des salaires perçus par les hommes par rapport aux femmes vous avez 27 % d'écart". Le ministre a dit s'appuyer sur le rapport de Brigitte Gresy, inspectrice générale des affaires sociales (IGAS) remis en juillet au gouvernement et préparant une concertation avec les partenaires sociaux cet automne.

En août, un majorité (plus de 70 %) de Français se prononçaient dans un sondage publié par Madame Figaro pour l'instauration d'un quota de 40 % de femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises. Le 29 septembre, un sondage du Figaro indiquait qu'une majorité d'élèves de grandes écoles se disait favorable à l'instauration de quotas de femmes dans les conseils d'administration des entreprises en France.

Les Françaises restent sous-représentées dans les conseils d'administration des grandes entreprises cotées, où elles n'occupent que 9 % des sièges, ce qui les situe un peu en dessous de la moyenne européenne, selon les données d'une étude présentée à la mi-septembre à Paris. Selon ce travail coréalisé par l'IFA (Institut français des administrateurs), l'ORSE (Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises) et EuropeanPWN-Paris (European Professional Women's Network-Paris), ce chiffre place la France à égalité en Europe avec la Turquie, devant l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. Seuls trois pays égalent ou dépassent les 20 % de femmes dans les conseils d'administration : la Norvège, en pointe dans ce combat avec 41 %, la Suède (27 %) et la Finlande (20 %).

Publié dans Ce que je sais

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