"petite" liste non exaustive ! No comment !

Publié le par Espiel71 Militante

capitalisme-nuit.jpegRecensement depuis le début janvier à fin septembre 2009 de grèves et luttes diverses, manifestations, grève de la faim, blocage de l’usine par des piquets de grève et/ou occupations et reprises d'activité sous contrôle des salariés, séquestrations, occupations ou blocages de lieux publics, menaces de faire sauter l'usine, regroupements de luttes...

Le recensement a été fait à partir de ce qui est paru dans des journaux nationaux. Il est donc très partiel. On ne sait pas la plupart du temps ce qu'ont donné les grèves, si elles ont duré, comment elles se sont terminées. Les faits relatés sont partiels ou tronqués, même parfois erronés  mais le simple recensement tel quel, montre l'importance de ce qui s 'est passé sur les 9 premiers mois de l'année et qui dure visiblement...

La comparaison de ce qui est paru dans la presse nationale avec ce qui est vu ou vécu localement autour de Mulhouse/ Montbéliard montre qu'environ un conflit sur trois ou quatre seulement est relaté nationalement. On doit donc pouvoir multiplier par deux, trois ou quatre les conflits recensés ici pour avoir une idée plus précise de ce qui se passe.

Comme nous ne sommes que très faiblement  implantés dans les entreprises, nous n'avons qu'une vue très fragmentaire de la situation sociale et par là très impressionniste. Ce recensement est donc aussi un appel à le campléter ou le corriger pour avoir une meilleure appréciation de la situation.

JANVIER 2009

Janvier 2009: Manifestation des salariés des salaisons Caby à Saint Prieset en Jarez (42) contre la fermeture de l'entreprise de 435 salariés.

Début janvier, grève des 130 éboueurs d'Orléans pour une augmentation de salaires de 100 euros.

5 janvier à Saint-Jean Industries à Venissieux ( 69) équipementier auto , grève totale contre 108 licenciements. Tentative d'extension de la grève à Renault Trucks.

5 janvier à Michelin Saint Douchard ( Bourges) grève contre deux licenciements

9 janvier à La Barre Thomas ( Rennes) sous traitant PSA, manifestation et grève de 300 travailleurs pour une augmentation des salaires

12 janvier chez FM Logistic à Woippy ( Moselle) manifestation contre 320 licenciements

12 janvier, grève des facteurs de Boulogne Billancourt ( 92)

13 janvier fin de la grève des conducteurs de train de la gare St Lazare à Paris commencée le 14 décembre 2008 pour améliorer les conditions de travail. Succès partiel.

14 janvier chez Arkema à Carling ( Moselle) manifestation contre des suppressions de postes

Janvier  grève à la distribution La Poste de  Rouen,

14 janvier à l'hôpital Bicêtre ( Kremlin Bicêtre, Val de Marne) grève pour les effectifs

17 janvier, grève des magasins Ed en Rhône Alpes contre l'ouverture le dimanche

20 janvier, grève au CHU Rouen contre la diminution des RTT.

20 janvier Mc Neil ( Produits pharmaceutiques ) à Orléans grève contre 107 licenciements

20 janvier à Renault Le Mans, débrayages pour l'indemnisation à 100% du chômage partielles

21 janvier, grève à Renault Sandouville contre des mesures de chômage

23 janvier, Saint Gobain, Cognac Charente, grève commencée à la suite d'une grève à Saint Gobain Châlons en Champagne, grève qui touche aussi les sites Saint Gobain de St Romain dans la Loire. Les grévistes obtiennent une augmentation de 80 euros bruts et une prime de 300 euros.

Du 23 janvier au 3/02, grève des travailleurs de Lear  équipementier auto, fabrique de sièges pour Citroen Aulnay à Gagny, contre la fermeture

26 janvier les facteurs de Dijon entrent en grève pour l'amélioration des conditions de travail et un eprime de 120 euros

Le 29 janvier, Fulmen, batteries de voitures et de camions, usine du trust Exide Technologies, doit être fermée : les travailleurs en grève contraignent le patron à manifester avec eux à Auxerre (Yonne) lors de la journée de grève intersyndicale, l’ayant obligé à revêtir un tee-shirt portant le nombre de travailleurs licenciés.

29 janvier: entre un et deux millions de manifestants dans la rue à l'appel des confédérations syndicales. D'innombrables arrêts de travail dans de très nombreuses entreprises y compris des très petites.

 

Du 29 janvier au 3/02, aux chantiers navals STX Europe ( ex Chantiers de l'Atlantique) à St Nazaire, grève pour le paiement à 100% du chômage partiel.

 

FEVRIER

 

Le 2 février, l’usine Brocard et Roux (BRS) de Devecey, près de Besançon (Doubs), équipementier, veut délocaliser en Slovaquie et entreprend de déménager clandestinement le matériel tout en se mettant en faillite. Les 40 ouvriers bloquent les camions de déménagement, séquestrent le patron anglais et l’accompagnent au tribunal pour la liquidation judiciaire qui autorise la poursuite de l’activité. Le patron doit rapatrier tout le matériel déjà transféré.

 

Début février les salariés de Rhom et Haas à Charny ( 02)  chimie font grève contre 900 licenciements annoncés sur le groupe.

 

Antilles françaises ( Guadeloupe, Martinique: Partie d'une protestation contre la hausse du prix des carburants à l'automne 2008, fin janvier débute une, grève générale de six semaines sur février/mars avec la création de collectifs unissant syndicats, partis et de multiples associations ( sous le nom de LKP en Guadeloupe). Obtention d'une augmentation de 200 euros et satisfaction de plus de 150 autres revendications. Les grèves persistent encore en juillet malgré la signature de l'accord car un certain nombre de patrons ne veulent pas l'appliquer.

Guyane : Février/Mars, manifestations et barrages contre la hausse du prix de l'essence

2 février et  les 10 et 11 février, grève  des employés de mairie de Reims pour les salaires

3 au 10 février, grève aux chantiers navals STX Saint Nazaire, pour obtenir le paiemen du chômage partiel à 100%.

9 février, les travailleurs sans papiers de Plus-Net-Cleanhouse à Montreuil ( Seine St Denis ) en sont à la leur quatrième mois de grève.

Scapa  le 03/02/09

Fabricant de ruban adhésif, le groupe anglais Scapa dispose de trois sites       en Rhône-Alpes, un à Bellegarde, deux à Valence.
Le premier oeuvre à 80 % pour l'industrie automobile et demeure, à l'image du groupe Scapa France, largement excédentaire (3 millions d'euros de bénéfices au 31 mars 2008 pour le groupe Scapa France).
Mi octobre, le groupe PSA annonce une baisse des commandes. Début janvier, des mesures de chômage partiel marquent le début de la fin. Annonce le 23 janvier de la fermeture du site. Une manifesttion est préparée puis annulée car la préfecture n'a pas donné l'uatorisation.
Jusqu'alors en grève "perlée",  la grève éclate le 3/02 contre la fermeture du site BELLEGARDE-SUR-VALSERINEMars 2008, le groupe Scapa France réalise un bénéfice de 3 millions d'euros .Signée de l'ensemble des salariés, une lettre sera envoyée au président Sarkozy, lui demandant d'intervenir dans ce conflit.

12 février, à Renault Flins, grève contre la baisse de la prime d'intéressement

 

17 février Les travailleurs de l'entreprise de nettoyage Challevin à la SNCF Paris font grève pour les salaires et des embauches

 

18 février, Hutchinson grève pour le paiement du chômage partiel

 

21 février grève à ISS, entreprise de nettoyage à Citroen Aulnay contre 2 licenciements

 

21 février, la Poste Carpentras, 7 ème grève des facteurs et personnels du centre de tri contre la réorganisation

 

En février les travailleurs d’Eurostyle (garnitures plastiques de voitures), sous-traitant de l’automobile à Châteauroux (Indre, 500 travailleurs), bloquent l’usine. L’entreprise qui emploie sur toute la France 1000 travailleurs est en faillite et un repreneur en licencierait la moitié. Ils sont rejoints dans leur grève avec blocage par les autres usines du groupe de Lieu-Saint-Amand (Nord, 237 travailleurs), Saint-Clément (Yonne, 249 travailleurs) et Falaise (Calvados, 20 travailleurs). Le but est de paralyser les donneurs d'ordre, constructeurs-clients, pour qu’ils interviennent pour faire augmenter les indemnités de licenciement.

 

Le 24 février STPM à Mantes la Jolie ( Yvelines) équipementier automobile, les ouvriers font grève avec occupation contre 8 licenciements qu'ils réussissent à faire annuler.

 

Le 24 février FCI à Mantes la Jolie ( Yvelines) les travailleurs rentrent en grève  pour 5 semaines contre les licenciements et visitent leurs voisins de STPM. La grève est un succès. Les travailleurs obtiennent le maintien de l'emploi jusqu'en 2011, du site jusqu'en 2015 et une prime minimum de 20 000 euros pour ceux qui veulent partir.

 

Le  25 février, Plastic Omnium de Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Maritime),(pare-chocs de voitures Renault, 219 travailleurs) annonce sa fermeture en juin. La grève avec occupation éclate aussitôt et bloque pratiquement l’usine de Sandouville. Un accord intervient après seize jours de blocage, avec, pour les licenciés une indemnité de 18 000 euros, augmentée de 1 600 euros par année de présence.

 

Du 25 février au 3 mars, les salariés des magasins Lapeyre à Aubervilliers (Seine Saint Denis) font grève pour une augmentation de salaire de 5%.

 

Du 25 février au 10/03 à Pfizer Pos sur Cisse ( Indre et Loire) les ouvriers font grève après des débrayages en février, pour une augmentation de salaire de 3% et 60 euros pour tous.

 

Les 25 et 26 février, les travailleurs des ateliers TGV-SNCF du Landy (Seine Saint Denis) font grève contre 40 licenciements

 

Grève à GSK- Evreux ( Eure) contre la suppression de 848 emplois dans le groupe en France. Les salariés obtiennent une prime de  6 500 euros.

 

Fin février jusqu'au 20 ou 21 mars, grève à l'imprimerie Moreault à Rouen contre la fermeture pour une vraie prime de daprt, blocage pendant un mois de l'entreprise.

 

MARS

 

Début mars, Graphic Packaging, trust mondial de l’emballage et du conditionnement (15 000 travailleurs dans le monde) implanté à Masnières près de Cambrai (Nord) (127 travailleurs) et à Pont-de-Claix près de Grenoble (Isère) annonce la fermeture de cette dernière usine pour le 9 mars. Les ouvriers de l’Isère tentent de bloquer l’usine du Nord le 23 février. Mais c’est sans lendemain et le 27 février, ils acceptent le plan social et lèvent le blocus de leur usine pour reprendre quelques jours de production.

 

2 mars chez Deutsch à St Jean de la Ruelle ( Loiret) équipementier auto qui doit fermer, les ouvriers entrent en grève contre la fermeture

 

3 mars, Key Plastics, équipementier auto à côté de Sochaux entre en grève contre 300 licenciements. Du 11 mars au 18 mars l'usine de Sochaux est bloquée.

 

5 mars, Faurecia Auchel, blocage de l'usine contre sa fermeture en 2010. Après 18 jours de grève, a direction donne 3 000 euros de prime de préjudice moral.

 

La Réunion.  En mars, à l'imitation de ce qui se passe aux Antilles, des mouvements de protestation contre la hausse des prix et organisation de journées de grèves pour des hausses de salaires et de multiples autres revendications. Mais comme en France et contrairement aux Antilles où les syndicats sont animés par des militants d'extrême gauche, les organisations syndicales de La Réunion sous l'influence du Parti Communiste de la Réunion, organisent la démobilisation.

Le 6 mars à Nantes ( Loire-Atlantique) : Gross International ( matériel d’imprimerie), filiale à 100 % d’un fonds de pension américain pratiquant le LBO veut liquider l’entreprise pour capitaliser en argent frais son acquisition. La première étape est la fermeture de l’usine de Nantes, avec transfert de toute la production à l’autre usine du groupe à Montataire (Val-d’Oise), au nord de Paris : les 300 travailleurs réagissent, occupent l’usine et demandent l’annulation du transfert et la réintégration du directeur, licencié pour s’être opposé à l’opération. L’occupation prend fin le 11 mars sur la promesse transmise par un délégué CFDT que des discussions vont commencer pour que certains services soient maintenus à Nantes.

 

Le groupe Rencast (fonderie, sous-traitant de l’automobile), qui exploite 820 travailleurs sur 5 sites en France, filiale du groupe italien Zen en faillite, est menacé de liquidation. L’annonce, le 17 mars, provoque des grèves : de 123 travailleurs à l’usine de Châteauroux (Indre), de 182 travailleurs à celle de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Dans cette dernière usine, les travailleurs décident à l’unanimité de refondre les pièces déjà fabriquées pour que les constructeurs clients fassent pression sur des repreneurs éventuels en mettant la main à la poche. Ils commencent par 3 400 pièces destinées à fabriquer les Twingo de Renault à l’usine de Revoz en Slovénie, qui est déjà bloquée par un manque d’approvisionnement. Renault cède. En revanche, PSA refuse et 8 tonnes de pièces vont dans le four. Une sorte de récupération de la marchandise. La grève cesse le 24 avril avec des promesses formelles de reprise. Mais tout n’est pas fini pour autant. Les repreneurs envisagent de fermer certains sites et de licencier de toute façon ; inquiets sur leur sort, les travailleurs de Thonon et Delle (Territoire de Belfort) se remettent à nouveau en grève en juin.

 

En mars  à Cerizay (Deux-Sèvres), entreprise Heuliez, sous-traitant de l’automobile, pratiquement en faillite. Plus de 100 travailleurs sont menés en bateau autour du financement d’un projet d’une voiture électrique.

 

8 et 9 mars, Hutchinson, Joué les Tours grève sur les salaires déclenchée par une autre grève menée avec succès sur les salaires également à Hutchinson Chalette

 

9 mars, ISS Eybens ( Grenoble) nettoyage, grève pour 200 euros

 

9 mars, ISS Famar Orléans, grève pour les salaires

 

En mars, GEMS ( électronique) à Buc, Yvelines, grève contre de nouveaux horaires

 

Le 10 mars les travailleurs de Tassos à Noisy le Sec ( Seine Saint Denis) qui fabriquent des plats cuisinés entrent dans une grève qui durera 4 mois jusqu'au 20 juillet contre 41 licenciements sur 88.  Ils bloquent leur entreprise

 

10 mars blocage du port de Marseille par les salariés de l'UNM placée en liquidation judiciaire

 

En mars, les travailleurs sans papiers de Val Horizon Entreprise de Nettoyage dans le Val d'Oise se mettent en grève pour leur régularisation

 

Du 11 mars au 17 mars, grève à Glaxo à Evreux, grève contre 798 licenciements et demande d'un prime de 10 000 euros. Le patron donne 6 500 euros.

 

Le 13 mars à Pontonx-sur-l’Adour (Landes) : usine Sony ( électronique), séquestration du P-DG dans l’usine bloquée contre la fermeture du site le 17 avril mettant 311 travailleurs à la rue. Une journée de négociations suffit pour obtenir une indemnisation de 10 000 euros par travailleurs, en plus d’un mois de salaire par année d’ancienneté, avec un plancher de 45 000 euros.

 

16 mars, Amora/ Maille, Dijon, Chevigny, Apoigny, ( Côte d'Or) grève sur les trois sites contre la fermeture. Blocage et trésor de guerre de 32 000 palettes de produits finis. Les grévistes demandent 400 000 euros. Au bout d'une semaine ils obtiennent 65 000 euros.

 

16 et 17 mars, grève à CPCU, chauffage urbain parisien. La grève est victorieuse, prime de 100 euros par mois, amélioration des conditions de travail...

 

Le 17 mars débrayage au CHU d'Angers pour dénoncer les sous effectifs.

 

18 mars, 5 jours de grève pour 3,5% à RLD Les Lilas ( Seine Saint Denis)

 

19 mars, deux à trois millions de manifestants à l'appel des 8 confédérations syndicales avec d'innombrables arrêts de travail dans d'innombrables entreprises

 

20 mars, première manifestation à Strasbourg des travailleurs de Steelcase de Marlenheim, Wishes et Rosheim ( 67). contre 106 licenciements 

 

21 mars Eurocal à Dives sur Mer dans le Calvados, grève contre la fermeture. Les grévistes occupent la plage de Cabourg avec leurs familles.

 

23 mars, les salariés sans papiers de Kentucky fried Chicken occupent le magasin près du Forum des Halles à Paris pour obtenir leur régularisation

 

24 mars, après de nombreuses luttes contre les licenciements à Deshoulièrs Porcelaine de Chauvigny, un délégué CGT se suicide pour protester contre l'excés de pression et demande que son suicide soit classé en accident du travail

 

Le 24 mars à l'usine pharmaceutique 3M à Pithiviers (Loiret). Le trust veut supprimer 110 emplois sur 235. La grève illimitée a débuté le 20 mars pour une meilleure indemnisation et pour des garanties d’emploi. Le directeur est séquestré le 24 et libéré le 25 à minuit avec l’ouverture de pourparlers. Reprise le 2 avril après un vote à 80 % pour un accord comportant le report des licenciements à novembre 2010, une prime plancher de départ de 30 000 euros, une prime de transfert de 5 000 à 7 000 euros et des garanties d’emploi de quinze mois pour les licenciés.

 

25 mars 3M Pithiviers ( Loiret): un directeur scotché par ses salariés. La multinationale 3M a réalisé un bénéfice net de 3,46 milliards de dollars en 2008. Les dividendes reversés aux actionnaires ont augmenté de 8,67% par an en moyenne depuis 2003.  Les travailleurs de l’usine de Pithiviers, en grève, dès le 20 mars ont décidé de séquestrer l’un des directeurs de la filiale française. 3M, c’est la marque des célèbres « post-it » et autres rubans adhésifs qui peuplent les bureaux du monde entier. 80.000 salariés dans le monde et un chiffre d’affaires de 25,3 milliards de dollars. C’est aussi une activité pharmaceutique, qui représente environ 20% du chiffre d’affaires de la multinationale états-unienne. C’est dans cette branche que travaillent les 235 salariés de l’usine 3M à Pithiviers (Loiret). La moitié d’entre eux s’apprêtent à être mis à la porte. Leurs revendications ? Une renégociation des indemnités de départ, des primes de transfert (40 seront reclassés dans une autre boîte) et un congé « mobilité » de deux ans.« Dans la culture du groupe 3M, le respect de l’éthique environnementale est fondamental, au même titre que le respect de l’éthique sociale et économique », précise le site du groupe.

26 mars, grève des facteurs d'Echirolles et Saint Martin d'Hères ( Grenoble) pour les conditions de travail

27 mars, Assa Ablay, Avermes près de Moulins, grève contre 132 licenciements

Les 30 et 31 mars, les deux usines Caterpillar ( trust mondial : 22 000 travailleurs) de Grenoble et d’Echirolles (banlieue de Grenoble) annoncent 733 licenciements sur 2 800 travailleurs. Les usines sont occupées et 4 directeurs sont séquestrés mais libérés le 1er avril. Les tractations continuent pour augmenter les indemnisations (dernières propositions patronales : 60 % du salaire mensuel par année de présence avec un plafond de 10 000 euros).

Le 31mars, à la sortie d’un comité d’entreprise européen du groupe PPR (grands magasins et industrie du luxe, plus de 141 % de bénéfices en 2008) au cours duquel a été annoncé la suppression de 1 800 postes dans les enseignes La Redoute (vente par correspondance), Conforama ( installations d’intérieur), FNAC (livres, disque, électronique, fermeture de FNAC Bastille, 400 licenciements), Grand Hôtel, Monoprix, le « grand patron » Pinault ( ami de Sarkozy) est bloqué dans un taxi par un barrage de poubelles et 100 travailleurs du groupe, rue de Javel dans le 15ème arrondissement de Paris et copieusement injurié. Il doit être délivré par les flics au bout d’une heure.

 

Le 30 mars  chez FCI Microcommunications (cartes à puce, firme passée de fonds de pension à Areva et autres mains), l'usine de Mantes-la-Jolie (Yvelines, banlieue ouest de Paris) fermée pour délocalisation à Singapour : 400 travailleurs font grève avec occupation jour et nuit pendant plus de cinq semaines pour une meilleure indemnisation. 2 directeurs séquestrés pendant quatre heures doivent être délivrés par les flics. Malgré un jugement d’expulsion, l’occupation est maintenue.

 

30 mars, grève au service des urgences de l'hôpital de la Conception à Marseille contre les sous effectifs et le manque de matériel.

 

30 mars, débrayages à Airbus Toulouse pour une prime de 1500 euros. Ils obtiennent 300 euros nets.

 

31 mars, logistique SNCF Montrouge, grève pour demander des embauches

 

En mars, Faurecia Saumain, au bout d'une demi heure de grève les travailleurs obtiennent une prime de 1 000 euros

 

En mars et avril, grève dans plusieurs bureaux de Poste de Rouen , contre les restructuration et la dégradation des conditions de travail.

 

En mars à Vierzon - Timken (sous-traitant de l’automobile) : grève contre 44 licenciements.

 

Chatellerault - New Fabris (372 travailleurs). Actions diverses contre la menace de 200 licenciements. En juillet ils menacent de faire sauter l'usine le 31 juillet s'il ne leur pas versé 30 000 euros de prime de licenciement. Le 30 juillet, une manifestation de soutien de  3000 personnes à Chatellerault. Ils obtiennent 12 000 euros. Ils appellent à la constitution d'un collectif national des salariés des entreprises qui ferment ou qui licencient.

 

Snecma (moteurs d’avion) : une tentative de blocage contrée par une descente d’huissiers chez 5 des travailleurs impliqués.

 

Ranger à Theillay (Loir-et-Cher) : action contre 80 licenciements.

 

Thyssen Krupp à Vendôme dont la fermeture est annoncée pour juin : grève pour s’opposer au transfert de machines.

 

Delphi (sous-traitant de General Motors, Blois)  : grève contre le travail obligatoire du samedi.

 

Pfizer (industrie pharmaceutique) à Pocé-sur-Cisse : 9 jours de grève pour les salaires.

 

 

AVRIL

 

Haute-Savoie - Frank et Pignard (décolletage)  : 3 jours de grève et le blocage de l’usine pour 80 euros mensuels et 30 % d’augmentation sur la prime de transport.

 

Salomon (skis) : grève de 3 jours pour 75 euros mensuels, 23 % d’augmentation sur la prime de transport et les 2/3 des heures de grève payés.

 

3 avril, Lear Gagny, les travailleurs commencent leur deuxième grève de l'année jusqu'au 20 avril, les voitures de Citroen Aulnay sortent sans sièges. Visite des grévistes accompagnés de ceux de Sodimatex et Kuehne Nagel  à Citroen Aulnay. Pour ces derniers dont les voitures sortent sans sièges, ils chantent "bientôt les vacances"

 

3 avril et 21 avril , Sonovision ITEP à Colomiers ( Haute Garonne) grèves contre les licenciements

 

3 avril, La Poste grève à Brive la Gaillarde

6 avril, Socofer à Tours, grève pour une augmentation de 140 euros.


6 avril, Legrand à St Junien ( Haute Vienne)  menace de fermeture, grève de 4 sites du groupe contre la fermeture de St Junien.

 

6 avril, La Poste, grève des facteurs à Tulle

 

6 avril, première grève à Toyota Onnaing près de Valenciennes, grève pour 1 000 euros de prime et le paiement du chômage partiel. En quelques heures ils ont 100 euros et 2%. Puis le 20/04 le chômage partiel payé à 90/95%.

 

9 avril, les sous traitant de Caterpillar  CMI et CGMI, entraînés par les grévistes de cette usine  qui sont venus les voir se mettent à leur tour en grève

 

9 avril, Valéo ( sous traitant auto)à à St Quentin Fallavier, Isère, grève contre 77 licenciements

 

Le  9 avril à Bellegarde sur Valserine (Ain) Scapa Group (rubans adhésifs pour l'auto), 68 travailleurs séquestrent 4 dirigeants dont 3 britanniques.  Ils ont obtenu de la direction un compromis d'accord portant sur 1,7 million d'euros d'indemnités supra-légales ( l'argent sera réparti entre les salariés selon leur année d'ancienneté),et le paiement des jours de grève. Les salariés ayant plus de 20 ans d'ancienneté pourront partir avec "55.000 euros en plus des indemnités conventionnelles".Le site doit fermer le 30 juin

 

Stromboli (restauration) : 3 jours de grève le 11/4/2009 pour 55 euros mensuels.

 

Le 14 avril, le groupe équipementier Trèves ferme 2 usines et licencie dans une autre. L’usine MPAP de Ploërmel (Morbihan) licenciera 126 travailleurs sur 319 ; la grève illimitée entraîne une renégociation du plan social avec une extension des mesures d’accompagnement des départs volontaires dont certains sont différés à fin 2010.

 

Du 15 avril au 8 mai, Base Handling, aéroport CDG Roissy ( plateaux repas), grève pour des primes de panier, transport et horaires stables, tentative d'extension à Servair. Résultat, plus 2 euros de prime de panier par jour et 15 euros de prime de transport par mois et des horaires planifiés à l'avance. 

 

Aux usines PTPM d’Aÿ près d’Epernay (Marne) et de Crépy-en-Valois (Oise), 600 travailleurs licenciés voient aussi une extension des mesures d’accompagnement, mais le comité d’entreprise de l’usine d’Aÿ en grève se tient à Reims par crainte d’une séquestration. Après avoir appelé tous les travailleurs licenciés à lutter ensemble et  avoir obtenu le soutien d'une quinzaine d'entreprises de l'Est, en juin 70 travailleurs de l'usine d'Aÿ manifestent à Paris au siège de PSA et  un certain nombre d'entre eux rejoignent la manifestation de ceux de Continental Compiègne, le même jour à Paris, en soutien aux 7 salariés de l'usine poursuivi pour violences et dégradations.

 

Le 16 avril à Woippy (Moselle) Faure et Machet, imprimerie sous-traitante de Hewlett-Packard, séquestration de 5 dirigeants pendant 12 heures contre la fermeture de l’usine et le licenciement de 459 travailleurs. Pourparlers pour un plan social.

 

Le 16 avril, les pêcheurs de la Manche bloquent les ports de Dunkerque, de Calais et de Boulogne, interrompant le trafic trans-manche des ferries pour obtenir la révision des quotas européens de pêche (qu’ils n’obtiennent pas) et des indemnisations sous des formes diverses (qu’ils obtiennent).

 

16 avril, Dupessey (Transports) à Rumilly, Ain, grève de deux jours contre un licenciement

 

Le 17 avril à Onaing (Nord), une tentative de blocage de l’usine Toyota pour le paiement à 100 % du chômage partiel ne réunit guère plus de 10 à 15 % des travailleurs et aboutit à une indemnisation des jours chômés à 95%.

 

17 avril, Malaucène (Vaucluse) Papeterie (papier à cigarettes, propriété d’un trust américain) annonce  la fermeture de l’usine avec 210 licenciements. Depuis, grève et séquestrations de dirigeants, la dernière de quelques heures à la mairie de Malaucène.

17 avril, Gemey, Maubelline, Garnier, à Ormes ( Loiret) débrayages contre des suppressions de postes

Chez Faurecia à Auchel (Pas-de-Calais), une grève bloque le site de cet équipementier à partir du 19 mars contre le licenciement de 329 travailleurs sur 508: 90 emplois sont maintenus, les autres répartis dans 2 sites de la région avec indemnités de mutation comprises entre 15 000 et 35 000 euros, et 50 000 euros pour les départs volontaires. Puis 23 avril, deuxième grève Faurecia Auchel, Intervention des CRS pour faire évacuer les grévistes. Tentative d'utiliser les ouvriers de Faurecia Henin Beaumont comme jaunes qui se mettent à leur tour en grève comme ceux des Vosges à Nompatelizei. Les CRS étaient intervenus sur le site pour convoyer des camions évacuant des pièces détachées vers les usines Renault et Toyota, dont l’activité était ralentie.

 

Le 21 avril, 30 heures de séquestration pour 2 dirigeants de l’usine Molex (équipementier automobile américain) de Villemur-sur-Tarn (28 travailleurs). Le cogérant déclarera après sa libération : « les ouvriers sont trop cons pour avoir eu tout seuls cette idée ». Un accord conclu fin avril reporte la fermeture à la fin octobre, les jours de grève seront payés et une enveloppe de 2,5 millions d’euros sera affectée à un plan social. Mais le conflit rebondit  et continue toujours en juillet.

 

Le 22 avril, 10 jours de grève chez Lear (sous-traitant de PSA) à Lagny-le-Sec (Oise) où l’on offre aux 300 travailleurs le choix entre le licenciement ou la mutation à Cergy (Val-d’Oise) avec baisse des salaires. L’usine PSA d’Aulnay a 15 000 voitures immobilisées, sans siège, mais réussit néanmoins à faire venir des sièges d’Espagne. Suite à un jugement, l’usine est évacuée par les gendarmes mobiles le 6 mai et occupée par des vigiles. Ce qui permet de laisser pourrir la grève jusqu’à la fermeture de l’usine prévue pour le 1er juillet. Un protocole d’accord est signé par FO et par la CFTC, rejeté par la CGT, la CFDT, et la majorité des travailleurs, sauf ceux qui ont accepté leur mutation à Cergy. 

En mai 7 petites entreprises menacées de fermeture de la Meuse et de la Marne autour de l'usine Sodétal de Bar le Duc ( Meuse) créent un collectif de luttes commun et multiplient les actions dans la région.

 

23 avril, Peugeot Citroen St Ouen Seine Saint Denis, grève victorieuse contre les heures sups gratuites.

 

23 avril, 1000 travailleurs de Continental Claroix manifestent à Hanovre devant le siège du groupe avec des travailleurs de Continental Sarreguemines et des travailleurs allemands du groupe

 

23 avril, grève Fonderies du Poitou Alu à Ingrandes ( Vienne)  fournisseur de l'automobile contre les baisses de salaires dues au chômage partiel. Le 4 mai le patron cède une prime pour mai.

 

24 avril, 180 ouvriers de Citroen Aulnay débrayent contre les samedis travaillés non payés

 

25 avril, supermaché Casino, Saint Vallier, ardèche, grève avec piquets contre les conditions de travail et pour des embauches

 

27 avril, Faurecia Nompatelize (Vosges) grève contre 150 licenciements

 

27 avril, Freescale Toulouse, AG de 700 salariés à l'annonce de la fermeture du site pour 2011.

 

27 avril, Diehl-Augé Découpage fournisseur auto à Besançon ( Doubs) grève illimitée avec occupation contre 40 licenciements. Demande d'une prime de 100 000 euros plus 2 000 euros par année d'ancienneté. Au bout de trois jours le patron cède qu'il n'y aura pas de licenciements.

 

27 avril, grève des facteurs d'Orléans pour leurs conditions de travail. Au bout de 6 jours ils obtiennent des embauches.

 

28 avril, journée de grève dans les hôpitaux parisiens contre la loi Bachelot et les conditions de travail. Grève  bien suivie

 

28 avril, Pinault-Printemps - Redoute, grève contre 1900 suppressions de postes

 

28 avril, 4ème semaine de grève de Lear Gagny, les travailleurs s'adressent à ceux de Citroen, Lear Cegy, vont à la gare du Nord, etc

 

28 avril, Ascometal-Leffrinckoucke ( Nord) Acièries, fournisseur auto, grève contre les pertes de salaires dues au chômage partiel

 

Avril, nombreuses grèves en Guadeloupe Martinique qui s'étendent à la Guyane pour faire appliquer les accords Bino.

 

Avril, Clerc et Cardonne ( sous traitant auto) La Motte Servelex, grève contre 35 licenciements sur 77.

 

Avril, Böllhof Otalu ( sous traitant auto) La Ravière, Un jour de grève avec blocage contre des licenciements

 

Avril, Faun Equipements ( bennes à ordure) à Guilherand-Granges, Ardêche, grève contre la baisse des salaires

 

 

D'avril à juin 2009 - ERDF/GRDF : un large mouvement de luttes prolongées sur deux mois et plus pour les salaires, la sécurité de l’emploi et des installations ont pris, outre les manifestations traditionnelles, la forme de coupures sauvages de courant et des refus de couper le courant chez les clients pauvres défaillants, dues à des initiatives locales, d’où un ralentissement de la production notamment dans les centrales atomiques. De même pour les fournitures de gaz par GDF-Suez. EDF organise des poursuites pour contraindre les travailleurs concernés à rétablir une production normale.

 

MAI

 

En mai Johnson Controls ( batteries automobiles) annonce la fermeture de son usine de Sarreguemines ( Moselle). Les salariés se réunissent tous les lundis pour faire le point.

 

2 mai, Lancaster, Monaco, débrayages de 2 heures de 150 salariés contre les licenciements

 

3 mai , STX St Nazaire, Chantiers navals, grève des travailleurs le Litana pour le versement de leurs salaires

 

4 mai, STX, St Nazaire, chantiers navals, grève des travailleurs de STIC pour le maintien des emplois

 

Du 5 mai au 11 mai, SNR Annecy ( Haute Savoie) Equipementier auto, grève pour les salaires

 

En mai Sonas à Beaucourt (Territoire de Belfort) annonce sa fermeture. L'usine est occupée. Un repreneur est trouvé mais annonce lui-même sa faillite.

 

6 mai, CHU Besançon ( Doubs), manifestation pour les effectifs, les moyens, la remise en cause des RTT,...  puis du 11-15 mai, camping avec 20 tentes dans la cour de l'hôpital, 14 mai, 25 mai, 26 juin manifs diverses à 500.

 

7 mai, SNR à Annecy et Crans Chevrier, Haute Savoie, grève pour une hausse de salaires

 

11 mai, Cramif, Paris 19 e, grève de la faim d'un salarié licencié.

 

Du 11 mai au 19 mai, grève à Meadwestaco à Chateauroux contre 104 licenciements

 

12 mai, Akebono (Arras) sous-traitant auto ( plaquettes de frein) grève pour le paiement du chômage partiel à 75% accompagné d'une prime de 100 euros.

 

15 mai, hôpital Henri Guérin, Pierrefeu, Var, grève pour les conditions de travail et  contre la baisse des salaires

 

Les 14, 19 et 26 mai grèves au CHU de Rennes contre les baisses du nombre de jour de RTT et pour les conditions de travail.

 

En mai l'usine Vistéon ( planches de bord automobile) de Rougegoutte ( Territoire de Belfort) qui tourne à fond, entre en grève pour une augmentation mensuelle de 250 euros. Des salariés rencontrent d'autres de Sonas en grève à 30 Km contre la fermeture de leur entreprise.

 

17 mai, Cremonini, restauration SNCF, grève pour les conditions de travail et contre les baisses de salaires

 

Le 19 mai, Livbag à Pont-de-Buis (Finistère), filiale de la multinationale des équipements de sécurité auto (40 000 travailleurs), licencie 133 travailleurs sur 950. Le blocage total de l’usine conduit la direction à négocier immédiatement : indemnisation totale de 46 200 euros pour chaque licencié. Le blocage est suspendu dans une grande confusion syndicale et ouvrière quant à l’acceptation de l’accord. Une poignée de travailleurs tentent de prolonger le piquet de grève sans blocage.

 

20 mai, Matelas Simmons, à Flaviac (Ardêche) grève contre fermeture, blocage de route, retenue du directeur.

 

Le 24 mai des travailleurs allemands de Mahle ( équipementier automobile) qui licencie manifestent devant l'usine de Colmar (Haut-Rhin). 

 

Le 25 mai  chez RKW Rémy à Saultain (Nord, films plastiques d’emballage), 96 travailleurs en grève contre 9 licenciements, suite à la chute de l’activité.

En mai au centre de  Tri postal de Rouen, grèves plusieurs vendredi soir et samedi matin jusqu'en juin

 

Des enseignants du primaire qui refusent d’appliquer des réformes qu’ils jugent inutiles et dangereuses. Plus de 2 000 se sont déclarés comme « désobéissants » mais ils seraient plus nombreux à adopter cette pratique sans le dire, car se déclarer entraîne des sanctions, pas seulement financières. Distinctement de cette pratique dans l’Education Nationale, un réseau nommé Les Désobéissants s’est constitué autour d’un Manifeste des désobéissants qui compterait plus de 4 000 personnes pouvant se trouver impliquées dans des actions tant individuelles que collectives.

 

Quatre mois de grève des enseignants chercheurs et des étudiants. 

 

En mai- Fonderies de l’Authion à Ponts-de-Cé, Maine-et-Loire (sous-traitant de l’automobile). En septembre 2008, les 90 travailleurs menacent de faire sauter l’usine à cause du licenciement de 18 d’entre eux. Les meilleures conditions de licenciement servent à tous : l’usine est aujourd’hui totalement fermée.

 

A l’automne 2007, les deux usines du trust Continental de Clairoix (Oise) et de Sarreguemines avaient accepté, sous les chantage à la fermeture, l’abandon des 35 heures et le passage aux 40 heures. Au début de l’année, le trust du pneumatique annonce qu’il va fermer deux usines européennes, celle de Hanovre (5 000 travailleurs) et celle de Clairoix (1 100 travailleurs) à la date limite du 31 mars 2010, les premiers licenciements débutant en octobre 2009. Cette usine se met en grève le 11 mars et la colère éclate lorsque les ouvriers font au directeur une haie d’honneur sous une pluie d’œufs et de godasses ; il reçoit même un coup de bâton sur le crâne. Le 25 mars, alors que les représentants syndicaux sont reçus à l’Elysée, 1 000 travailleurs, épaulés par d’autres travailleurs de la région parisienne tentent de gagner l’Elysée mais, bloqués par les flics place Saint-Augustin, y font un barrage de pneus enflammés. Un comité central d’entreprise qui devait se tenir près de l’usine a été « délocalisé » à Nice pour fuir loin de l’action ouvrière. L’occupation de l’usine et différentes manifestations  ( le saccage de la préfecture à Compiègne)  dont celle de Paris qui a vu pour la première fois une grande avenue de la capitale barrée par une barricade de pneus en flammes, mais n’ont guère modifié présentement la situation. Cela fait longtemps qu’une manifestation de travailleurs dans la capitale réussit à bloquer une grande avenue.  Il y a une forte volonté pour tenter d’ouvrir le conflit vers l’extérieur, non seulement vers les usines du coin mais aussi vers des sites placés dans la même situation comme les aciéries de Gandrange. Les difficultés du groupe Continental ne sont pas tant dues à la crise qu’à une reprise hasardeuse par un autre trust allemand : Schaeffer, un petit qui, tentant d’absorber un gros, ne peut faire face aux remboursements des crédits bancaires ayant permis cette opération. Le 31 mai chez Continental à Clairoix (Oise, pneumatiques), conclusion d’un accord qui entérine la fermeture définitive de l’usine au 31 décembre 2009. Chacun des 1 120 licenciés recevra une somme de 50 000 euros en plus des indemnités légales et contractuelles dues à l’ancienneté. Ils feront l’objet de mesures d’accompagnement jusqu’au 31 décembre 2011 dans la recherche d’un emploi.

 

Caterpillar, firme américaine d’engins de terrassement et de construction, 113 000 travailleurs sur 174 usines dans le monde. L’usine d’Echirolles près de Grenoble connaît depuis le début de l’année une lutte constante qui culmine en mars après l’annonce de 733 licenciements : séquestration de 4 dirigeants. Il s’ensuit une situation très confuse faite d’affrontements syndicaux dans lesquels les syndicats majoritaires tentent à plusieurs reprises d’imposer, avec quelques aménagements, les propositions patronales. Un premier « protocole d’accord de fin de conflit » est établi à Paris le 19 avril après des discussions au ministère des Finances entre l’intersyndicale et Caterpillar, après 8 heures de pressions sur des délégués loin de leur base. L’assemblée au cours de laquelle les délégués présentent le plan le 20 avril est interrompue par près de 300 travailleurs en colère qui se dirigent ensuite vers la direction départementale du travail pour bloquer d’autres pourparlers. La grève est reconduite le 21 avril mais l’occupation est suspendue. Cette suspension fait suite à la condamnation le 17 avril de 19 travailleurs pour occupation illicite et « entrave à la liberté du travail ». Une partie d’entre eux reprend le travail. Un nouvel accord qui réduit les licenciements à 600 contre des aménagements du temps de travail est proposé au vote des travailleurs qui le rejettent le 6 mai par 995 voix contre et 915 pour, sur 2 551 travailleurs. Le 18 mai, un nouvel accord entre la direction et le comité d’entreprise reprend à peu près les mêmes conditions et est voté par FO, la CFDT et la CGC, mais est rejeté par la CGT. Il sera soumis aux travailleurs « à l’horizon d’octobre 2009 », après discussions sur l’aménagement du temps de travail. Les travailleurs semblent totalement désabusés car ils ont pu assister à des affrontements violents entre des syndicalistes et un délégué de FO contraint de fuir lors d’une assemblée. Certains délégués sont protégés par des gardes du corps. Le nouvel accord ne comporte aucune mention de la situation des 19 qui sont mis à pied depuis 3 semaines et qui font l’objet d’une procédure de licenciement. Caterpillar aux État- Unis a dans les derniers mois supprimer 26 000 emplois tout en annonçant des profits énormes.

 

Même le luxe vacille malgré l’exploitation de ses employés : la vente des produits de luxe à Dubaï a chuté de 45 % depuis le début de la crise. L’industrie du cosmétique licencie.

 

26 mai, Cramif Ile de France, service invalidité, grève pour 100 euros de plus par mois, l'amélioration des conditions de travail. Les grévistes obtiennent 5 embauches et une prime de 340 euros.

 

26 mai, Valco et Cipal à Bar sur Aube, 300 travailleurs débrayent 4 heures contre 70 licenciements

 

26 mai, Aspirotechnique , nettoyage à la Poste Paris 15e, après une semaine de grève les salariés obtiennent un prime équivalent à 20% de leur salaire et le 13e mois pour 2012.

 

27 mai Nufarm Gaillon (Eure) grève illimitée contre 104 licenciements sur 162. Les salariés demandent une prime de départ de 50 000 euros plus 2 000 euros par année d'ancienneté.

 

28 mai, 180 salariés du CHU Brabois à Nancy envahissent le bureau de la direction pour l'amélioration des conditions de travail.

 

 

JUIN

 

Marionnaud, la chaîne de parfumerie, garde ses points de vente mais licencie plusieurs centaines d’employés.

 

2 juin, les salariés d'ABB envahissent le CE à Montluel dans l'ain en obligeant les cadres à rester pour écouter ce qu'ils ont à dire contre la fermeture de 2 sites ABB à Macon et Aulnay.

 

2 juin, 4ème semaine de grève à RFI contre 206 licenciements

 

2  juin, Goodyear, Amiens, 1400 travailleurs de l'usine manifestent devant l'usine puis en ville avec 800 travailleurs de Continental Clairoix contre les 820 licenciements annoncés

 

3 juin, ABB à Chassieu est bloquée par les salariés en grève

 

3 juin, Hôtel Westin, Paris, grève pour une hausse des salaires et des embauches

 

6 juin, les travailleurs de Goodyear vont manifester devant Continental à Clairoix aux côtés de ceux de Conti.

 

Les 290 travailleurs de l’industrie monégasque du cosmétique Lancaster entament le 3 juin leur deuxième grève contre le licenciement de 10 d’entre eux.

 

Début  juin, 4 jours de grève à Steelcase Marlenheim (67) qui fabrique des meubles de bureaux pour le paiement du chômage partiel

 

Le 4 juin, 150

 travailleurs d’Élysée Cosmétiques sont en grève à Forbach (Moselle) contre un plan social qui entérinerait 91 suppressions d’emplois et celle de la prime de vacances.

 

Le 4 juin, Bodycote (traitement thermique), autre sous-traitant de l’automobile, restructure ses sites de production de Neuilly-sur-Marne (Val-de-Marne), Brétigny (Essonne), Saint-Dié (Vosges) et La Talaudière (Loire), avec licenciements et plans sociaux. Les protestations autour de ces plans entraînent une séquestration de dirigeants sur le site de la Loire.

 

8 juin, la lutte continue au CHU de Rennes, nouvelle journée de grève

 

Le 8 juin grève à la source d’eau minérale de Quézac (Lozère, groupe Nestlé) pour une prime de 300 euros et contre la dégradation des relations dans l’entreprise.-

 

Du 8 juin au 24 juin, MS Mode à Laon ( Aisne) et Reys de Saulce ( Drôme) grève contre des licenciements et fermeture. Ils obtiennent 15 000 euros, plus une prime de 3 000 euros par année d'ancienneté, plus 6 mois de congés de reclassement, plus 4 mois payés à 80% et le paiement des jours de grève.

 

11 juin, puis 16 juin Cézus à Jarrie ( Grenoble) grève pour les salaires. Succès.

 

11 juin, CHU de Rennes, les employés manifestent contre la venue de R. Bachelot

 

Le 11 juin, puis le 30 juin, grève du secteur financier de la Poste à Bordeaux pour exiger des emplois supplémentaires.

 

11 juin énorme débrayage des Goodyear avec descente au siège à Rueil

Sony à Pontonx-sur-l’Adour. Après la séquestration des dirigeants et un accord d’indemnisation conséquente, l’usine est fermée le 17 avril avec 311 licenciements. Méfiance : les travailleurs qui viennent pour le dernier jour trouvent les portes cadenassées, la direction craignant des déprédations sur les machines encore en place. 

 

Le 13 juin à EDF, le conflit se prolonge depuis plus de 10 semaines. 7 sites nucléaires sont bloqués par des grèves tournantes de centaines de travailleurs de 19 centrales, ce qui entraîne des  sommations interpellatives, réquisitions. La grève vise les opérations de maintenance et de rechargement qui sont retardées Le conflit survient après un accord signé par tous les syndicats (1,1 % d’augmentation plus des revalorisations individuelles) mais les grévistes veulent poser des questions autres qu’une revendication de salaires de 5 % : pas de privatisation, arrêt de la sous-traitance.

13 juin, à Toulouse manifestation derrière les travailleurs de Molex de ceux de Steelcase et d'autres

14 juin, STCP ( Travaux publics) Mozac près de Riom, grève pour avoir la paye de mai

Le 14 juin en Nouvelle-Calédonie , suite au licenciement d’une hôtesse de l’air, par la compagnie Aircal, l’aéroport est occupé pendant une semaine., le syndicat calédonien USTKE organise l’occupation de l’aéroport, occupant même les appareils et bloquant tout trafic. L’intervention policière violente pour faire évacuer les lieux et l’arrestation de 28 militants syndicaux ( six seront poursuivis et condamnés) dont le président du syndical déclenche grève et révolte dans toute l’île avec des barrages routiers et le blocage d’entreprises.. Des affrontements violents se déroulent les 3 et 5 août alors que les gendarmes tentent de briser les barrages. Une vingtaine de policiers sont blessés dont un par balles. L’extension de la révolte aux jeunes ( avec pillage de magasins et incendies) faisant craindre un développement du conflit un accord est finalement conclu avec la compagnie Aircal qui abandonne certaines poursuites. Mais quelques militants restent condamnés dont le président du syndicat qui, en appel, écope de 9 mois de prison ferme

Le 15 juin les salariés de la Source Parot à Saint-Romain-du-Puy entrent en grève pour une augmentation de salaire de 3,3%.

 

Du 15 juin au 18 juin, Rettig-Finimetal ( sèches serviettes) à Blaches St Vaast contre la remise en cause des 35 h. Succès.

 

Du 15 juin au 23 juin, Altis ( semi conducteurs) Corbeil Essonnes,  grève avec blocage contre 400 licenciements, demande des grévistes de 100 000 euros plus 2 mois par année d'ancienneté. Ils obtiennent 28 000 euros plus 1,2 mois pourles plus de 10 ans d'ancienneté et 20 000 euros pour les moins de dix ans.

 

16 juin, Avery Dennison à Champ sur Drac, Isère, 11 salariés en grève de la faim contre 20 licenciements

 

16 juin CHU Clermont Ferrand, grève du personnel de restauration pour la revalorisation du métier

 

17 juin, grève d'une semaine puis manifestation le 24 juin des travailleurs Michelin  de Montceau les Mines contre les 3000 licenciements annoncés dont 477 à Montceau.

 

17 juin, Timken, fournisseur auto, à Vierzon, grève avec occupation contre 44 licenciements

 

Du 18 juin au 29 juin, débrayages à Rhodia St Fons ( Rhône) contre 70 licenciements à l'usine et 300 dans le groupe en France

 

18 juin, fin de la grève à Lear Gagny, les salariés gagnent 15 000 euros de leur première grève auxquels s'ajoute 8 500 de la seconde.

 

19 juin, Manufacture française de sièges (Somme) une semaine de grève contre 194 licenciements sur une effectif de 352.

 

Du 19 juin au 17 juillet, les travailleurs de Chaffoteaux à Ploufragan ( Côtes d'Armor) grève avec assemblée générale quotidienne contre 204 licenciements sur 250.

 

19 juin, Troisième jour de grève chez Timken (roulements pour l'automobile) pour de meilleures indemnités de départ pour 58 salariés sur 245à Maromme, près de Rouen,. Les grévistes se sont installés devant les portes et empêchent l'entrée et la sortie des camions. . La direction propose une indemnité de 20.000 euros assortie d'un complément de 1.000 euros par année de présence. "C'est inacceptable parce que cela correspond tout juste aux indemnités versées lors d'un premier plan en 2006 et nous voulons une revalorisation", ont indiqué les grévistes. Timken a annoncé début mars la suppression d'environ 300 emplois dans ses usines de Colmar (Haut-Rhin), Vierzon (Cher) et Maromme (Seine-Maritime) .

 

21 juin, grève du service d'accueil des urgences chirurgicales et traumatologiques de l'hôpital Edouard Herriot ( Lyon) contre les suppressions de postes. Fin Août la grève continuait.

 

En juin les paysans producteurs de lait, notamment de Bretagne, bloquent les supermarchés et leurs centres d’approvisionnement pour obtenir un renchérissement du prix de base de leurs livraisons. Dans une grande confusion sur la régulation éventuelle de toute la chaîne intermédiaire de commercialisation de cette filière, le blocage finit par être levé le 13 juin après un mois d’actions diverses, alors que s’engagent des pourparlers entre les organisations représentatives des différents acteurs.

 

23 juin, Dynastar (Ski) à Sallanches, grève contre des licenciements

 

24 juin Novacel  Rouen en grève jusqu'au 3 juillet

 

24 juin, manifestation à 300 des ouvriers de SFG ( Rio Tinto) à Bernaville ( 80) contre licenciements

 

En juin grèves à Saint Gobain Rouen (près du Tréport), 1100 salariés, contre des licenciements

 

Fin juin, grève de 7 jours des salariés de Altis à Corbeil-Esonnes ( Essonne) et blocage de l'usine contre 400 licenciements

 

Le 24 juin, manifestation des employés de Europcar contre 257 licenciements

 

La suite ....

Publié dans Ce que je sais

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