L'UMP accroché à ses HLM (le Canard)
A six mois des éléctions régionales, les responsables parisiens de l'UMP se demandent si leur campagne ne va pas être plombée, une fois encore, par les affaires de logements de faveur de la Mairie de Paris. En janvier 2008, à la veille des municipales, le parti avait pourtant solennellement promis que les élus UMP encore bénéficiaires d'appartements municipaux allaient déménager sans tarder. Une façon de clore définitivement ce feuilleton immobilier qui colle aux basques de la droite parisienne depuis plus de vingt ans comme le sparadrap aux doigts du capitaine Haddock.
Mais un an et demi plus tard, le passage à l'acte se fait attendre, au moins pour deux dirigeants de premier plan. Ainsi, Jean Jacques Giannesini, conseiller de Paris du XIX è arrondissement et promu, l'été dernier, par l'Elysee secrétaire départemental de l'UMP, occupe toujours un logement de Paris-Habitat, le nouveau nom de l'office HLM de la ville. Ce cinq pièces, attribué à l'époque Tiberi, est loué 890 euros par mois, charges comprises.
Giannesini, qui avoue 6 700 euros net de revenus par mois, explique "Je partirai dès que j'aurai trouvé un autre logement. Vous savez, un appartement, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval ! Il n'en a pas une autre pour nous faire rire !!! Et surtout les cinq-pièces au prix d'un studio.
De son côté, Brigittte Kuster, maire UMP du XVIIè arondissement, occupe encore un 119m², appartenant à la Régie immobilière de la ville de Paris, dans l'ultra-chic- villa des Ternes, pour un loyer de 1600 euros, charges comprises. Pressentie pour occuper la tête de liste parisienne aux régionales, elle assure que son départ est imminent : "Je devais déjà m'en aller en juin dernier, mais je vais signer dans les prochains jours l'achat d'un appartement et je donnerai mon congé juste après." Encore quelques semaines...ou quelques années de patience.